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Béatrice

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J’habite Pégomas depuis plus de trente ans. J’ai quatre enfants, sept petits-enfants. On est que des grosses familles. Il y a beaucoup de difficultés, mais il y a aussi beaucoup de lien. Et par le biais des associations, c’est ce que j’essaye de faire aussi. Je suis dans ce côté solidarité, c’est ça qui me plaît. C’est vraiment insufflé depuis la naissance. Quand on habite des communes un peu retirées, il faut faire vivre le village. Je ne peux pas rester sans rien faire. Ma maman est née en Allemagne, de l’autre côté du mur. Elle a traversé la frontière un peu en fraude pour pouvoir gagner la France. Quand on est en difficulté, il faut savoir déléguer et ça, je pense que c’est vraiment la grande transmission de ma maman. Ce n'est pas, je fais, c’est on fait. Je me suis mariée assez jeune et mon premier mari ne voulait pas que je travaille. Je me suis laissée manger pendant sept ans. Un jour, je me suis rebellée. J’ai dit stop, ce n’est pas moi. J’ai pris la décision de me séparer et j’ai repris mes enfants. 

Je me suis lancée dans les élections municipales. C’est tuant, c’est usant, mais c’est une aventure humaine magnifique. Je ne suis pas une carriériste par contre, je voulais faire quelque chose de bien pour mes enfants. Moi, j’ai peur pour mes petits-enfants, je ne sais pas ce qu’on leur réserve et ça, ça fait un peu mal. C’est un truc de fou, on vit dans un monde très compliqué et malheureusement, j’ai peur que ça n’aille pas en s’améliorant. J’aimerais que la vie soit un peu plus douce.

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