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Cécile

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Je suis née à Grasse en 1943. On était six filles. Mon père, il avait la haine. Au départ, elle était un peu soumise ma mère. Maman, elle nous emmenait dans les bals champêtres. Moi à l’école, je ne faisais rien. Alors j’ai fait tous les métiers de la terre. J’avais vingt ans, je voulais qu’il meurt mon père. C’était très dur, mais il y avait beaucoup d’amour.

 

Je vais avoir 82 ans, j’ai plus envie de subir. Je pars tous les matins marcher jusqu’à Cabris, ça fait six ou sept kilomètres. Je fais des rencontres, je prends le pain, le journal. Sur le chemin, je ramasse des olives. Attends c’est pas fini. La danse, j’y allais le jeudi après-midi, j’y allais le vendredi soir. J’y allais le samedi soir et j’y allais le dimanche soir. Tu sais moi quand mon mari est parti ça m’a empêché de crever. J’ai choisi de vivre. Le dimanche, écoute un peu, en randonnée toute la journée, j’arrivais je prenais la douche et je partais danser jusqu’à minuit, une heure du matin. J’ai passé des moments là, trop, trop trop bons. Aldo sur la piste. Alors écoute. Un gars sur la piste. Le crâne rasé, des tatouages partout en train de faire l’imbécile. Il a commencé à me raconter sa vie. Moi, je lui raconte la mienne. Puis finalement, j’ai eu une relation avec ce gars pendant cinq, six ans. Moi à l’époque, j’avais la soixantaine, il avait quarante-cinq ans. Il était chauffeur de bus. C’est des moments qui me font beaucoup de bien quand j’y pense, qui m’ont aidé à avancer.

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