- J’ai vécu toute ma vie à l’étranger un peu loin de ma famille. Mais ma mère elle est très importante pour moi. Maintenant, en étant adulte, on voit nos parents différemment. Je reviens périodiquement en Russie et on a d’autres conversations. Ma mère, elle est partie d’un tout petit village avec sa petite valise dans la grande ville. D’une certaine manière, elle avait le courage d’explorer le monde par elle-même. Moi j’ai dit si ma mère, elle peut faire ça, je peux le faire. Le gouvernement, il demande de s’adapter à l’endroit où tu vis ça s’appelle l’intégration, mais ça veut dire qu’on efface les différences. Moi, je suis pour les différences, il faut les apporter. 

 

- C’est ça le principe de la liberté. 

 

- C’est un projet mère-fille. Elle ne se met pas de barrières et moi, ça me permet de suivre cet élan. On s’apporte plein de choses. Elle m’a fait découvrir les capacités que je pouvais avoir en moi. Elle m’a fait évoluer dans un domaine que j’ignorais complètement. Elle entraîne les gens avec elle, ça, c’est bien agréable. J’ai appris qu’il n’y avait pas de barrières à se mettre. J’ai l’impression que tout est encore possible à n’importe quel âge si on a la santé pour le faire.

 

- D’abord, on aime faire la fête. On a envie d’être gaie tout le temps. Moi, j’aime transmettre. Nous ce qui nous rend heureuses, c’est de rendre les autres heureux. Je suis passée sur cette terre, mais pas pour rien. J’ai transmis des choses à des gens et derrière moi, il restera ce petit quelque chose. 

 

- Il faut prendre la vie comme un jeu, ce que l’on s’accorde très peu finalement en étant adulte.