
Christiane, Evelyne et Carmelia ou les drôles de dames des Fleurs de Grasse

Je vis à la Blaquière depuis 1992. J’ai bataillé pour avoir ici, j’étais avec mes trois enfants. Moi, j’aime bien mon quartier. En quelque sorte, c’est des attaches que vous avez, c’est comme une toile d’araignée, un réseau un petit peu. On s’éclatait. La communication elle y était. Ce ne sera jamais comme avant. Maintenant, c’est chacun pour soi et Dieu pour tous. Vous ne faites plus confiance. Je plains les nouvelles générations. Toutes ces nouvelles technologies, c’est de la drogue aussi. Ce que j’aimerais, c’est que l’on reste humain, ça va être dur ça, de plus en plus rare.
Maintenant, j’ai l’association ça me suffit largement. La vie de famille, c’est une chose et l’association, c’est autre chose. Au lieu de rester seule à cogiter, je suis là, en contact avec les gens. Vous discutez, vous échangez des idées. Vous apprenez des choses quoi. C’est le psychique quand même. On s’éclate, on rit.
Le jour où ils vont détruire, je vais pleurer. La vérité, je l’aurais gros sur le cœur.
Fatiha - habitante des Fleurs de Grasse