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Rose et Léa

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- Je m’appelle Madame Tavolaro Rosa. On a quitté l’Italie en 60, on était 9 enfants. On est arrivé ici en 1961. C’est ma tante qui nous a hébergés au début. On cueillait la rose, le jasmin, j’avais 7 ans. Ma grand-mère c’était une femme merveilleuse. Je me rappelle, elle avait un tablier, elle mettait le pain dedans. Avant, on ne se montrait pas l’amour comme aujourd’hui. C’était beaucoup plus pudique. Je suis rentrée à la Blaquière en 76. J’ai été agent de propreté dans les usines pendant 12 ans. J’ai toujours bougé. Parce que moi à la maison, j’ai peur que le temps me tombe dessus. J’étais sportive avant, je mettais inscrite à une salle de musculation et tout. Attention fallait voir ça ! Je mettais le bandeau là.

 

Mon mari, c’est un bricoleur attention, je ne le changerais pour rien au monde. On est presque tout le temps ensemble. On s’est rencontré, j’avais 17 ans. J’étais une grande timide, je ne regardais personne. Je me suis amourachée. On se dispute tout le temps, caractère de merde. Après, il s’en va faire un tour, moi, je suis à la maison, j’ai hâte qu’il rentre. Parce que ça fait 53 ans quand même que je suis avec. Et puis mon mari, c’est le meilleur du monde attention, il n’y a que la mort qui nous séparera.

 

- Le midi elle me faisait les bonnes pâtes à l’italienne. Le souvenir que j’ai le plus en tête, c’est le soir quand on mangeait tous ensemble en famille. Ma grand-mère, elle a toujours été là, elle est là pour tout le monde. C’est une personne qui s’inquiète beaucoup pour les autres. C’est une personne joyeuse aussi.

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